On y va – auf geht's – let's go!

ON Y VA - AUF GEHT'S - LET'S GO ! Bilan et conclusion

Pour clore ce programme, nous avons effectué une analyse détaillée des projets subventionnés de 2007 à 2019 et retenu des éléments clés pour une coopération réussie.

Particularités du programme
  • L’accompagnement et le conseil aux équipes en plus de la subvention

Pendant la durée du programme nous avons constaté qu’à côté de l’aide financière nécessaire à la réalisation de projets – surtout internationaux, un accompagnement pratique représente une aide considérable pour les équipes. Les activités de conseils du dfi ont été très apprécié des porteurs de projet, notamment dans les domaines suivants : communication avec les partenaires, contact avec la presse, concepts de travail avec les langues.

  • Séminaires sous le signe de l’échange et de la création de nouvelles idées

L’échange d’expériences était un mot d’ordre du programme. Pour cela, des séminaires ont eu lieu à intervalles réguliers avec des représentants des projets, des anciens du programme ainsi que des personnes intéressées. Malgré la grande diversité des projets, force est de constater que tous ont les mêmes préoccupations (financement des activités, communication, recherche de participants…). Lors des séminaires, les expériences de chaque participant ont pu être discutées et mises à profit, de même que les conseils et suggestions du dfi et des intervenants externes. Afin de faciliter les échanges en dehors des séminaires, une plateforme de discussion a été mise en place en 2015, sur laquelle les porteurs de projets pouvaient dans un cadre protégé rendre compte de leurs activités, s’informer et discuter de thèmes communs.

  • Visibilité et reconnaissance

Il existe un nombre remarquable de projets entre la France et l’Allemagne et en Europe. Souvent, leur visibilité pour le grand public est plutôt faible. En accompagnant les porteurs de projets, nous avons tenté de leur donner des conseils pratiques pour le contact avec la presse et la présentation de leurs projets.

De plus, des instruments de communications propres au programme on y va, comme le site Internet ou la lettre d’information, conféraient aux projets une fenêtre supplémentaire vers le grand public.

Conclusion : la diversité de l‘engagement

L’idée du programme reposait sur la constatation de la diversité de l’engagement citoyen. C’est pour cette raison que les conditions de participation ne contenaient pas de critère d’âge, de taille de groupe ni de contrainte thématique. Cette approche a permis de récolter des candidatures variées et de montrer à quel point l’engagement en France, en Allemagne et en Europe peut recouvrir différentes facettes. Voici quelques données statistiques globales sur le programme :

  • 403 demandes de subventions reçues
  • 107 projets subventionnés, dont environ 60% venant d’associations
  • Des partenaires dans 16 pays européens (par exemple la Pologne et l’Italie) et 6 en dehors de l’UE (Sénégal, Russie, Burkina Faso, Palestine, Bosnie, Ukraine)
  • Des projets dans des domaines divers : musique, culture, éduction, environnement, Europe, sport, intégration, santé, domaine social…
  • Des formats d’échanges variés

Il n’existe pas qu’une seule forme d’échange international. Il n’est pas non plus toujours nécessaire de développer des idées innovatives. Avec le programme ON Y VA ont aussi bien été retenus des premières coopérations avec des échanges réciproques, que des projets en lieu tiers, l’élaboration commune d’objets ou encore des échanges orientés vers la réflexion

  • La subvention on y va

La subvention on y va a touché des projets d’envergures très diverses, de rencontres de petits groupes à des échanges ambitieux étalés sur une plus longue période. Les budgets respectifs des projets allaient de 2 000€ à 153 000€, même si très peu dépassaient la marge des 50 000€. Pour environ un tiers des projets, la subvention on y va représentait plus de 60% du budget et était donc existentielle pour leur réalisation. Dans beaucoup de cas, il s’agissait aussi de co-financements.

Conclusion: conditions d’une coopération réussie
  • L’importance du contexte

La configuration de travail entre les partenaires et la répartition des tâches est un facteur clé de la réussite d’un projet. Ainsi, au-delà des individus engagés dans la réalisation du projet, l’ancrage au sein d’une institution (association, collectivité territoriale…) est primordial. Cela permet une meilleure visibilité et un suivi plus large du projet. La répartition des tâches entre les partenaires ne doit pas être forcément équitable. L’important ici et de faire un état des lieux des compétences de chacun afin de les employer au mieux.

  • Les langues: un défi mais pas un frein à l’échange

Quelle stratégie adopter par rapport aux langues dans les projets internationaux ? Cette question se pose à tous les responsables d’échanges. Si l’on exige des participants des connaissances fondées en langue, cela exclue une partie du public potentiel, si l’on choisit l’aide d’interprètes, ce sont la communication directe et le budget qui en pâtissent.  Selon les expériences récoltées auprès des projets on y va, la langue est souvent un défi mais ne représente pourtant pas un frein à l’échange. De nombreuses solutions créatives existent :

-       utilisation de communication non-verbale (musique, dessin, signes…)

-      présence de personnes clés maitrisant les langues en question

-      animations linguistiques

-      utilisation de l’Anglais

-      présence d’interprètes (bénévoles, rarement professionnels)

Il est aussi important que l’équipe internationale portant le projet ait trouvé un moyen de communication efficace afin de détecter et résoudre tôt d’éventuels malentendus et de réaliser le projet selon les attentes communes.

  • Communcation et confiance

Au début d’un projet, une rencontre entre les partenaires est primordiale. Celle-ci peut avoir lieu par vidéoconférence, au mieux de façon personnelle dans les locaux de l’un des partenaires. En effet, il est indispensable de créer un climat de confiance, d’échanger sur les méthodes de travail, les attentes et les compétences de chacun afin de poser les bases au projet commun. Ensuite, la phase de préparation sera ponctuée de contact régulier (numérique). Les questions et malentendus doivent être abordés au plus tôt et traités de façon objective. Si le climat de confiance a bien été instauré, ceux-ci peut être résolus rapidement.

Confiance

©dfi

Les langues ne sont pas un frein à l'échange

©dfi

Répartition des tâches

©Dominik Winkler